La découverte du fil à soie
Les mythes et légendes foisonnent
à ce sujet !
Retenons l'histoire de la jolie princesse
chinoise Xsi-Ling-Shi, épouse du célèbre
empereur Haong-Ti.
Xsi-Ling-Shi, qui aimait prendre son thé
sous l'ombre bleutée du feuillage des mûriers dressés
dans le jardin impérial, écoutait, entourée
de ses amies, le doux chant des oiseaux et regardait avec ravissement
les papillons multicolores butinant les bosquets fleuris.
Quelle ne fût donc pas sa surprise de découvrir dans
sa tasse encore toute chaude, un cocon tombé du ciel.
Avec toute la délicatesse de ses doigts de princesse, elle
attrapa un fil et tout le cocon se dévida, dévida...comme
une petite bobine.
La soie était née !
Le secret de la fabrication sera jalousement
gardé pendant plus de 3000 ans derrière la grande
muraille de Chine.
On raconte qu'en 560, l'empereur Justinien
aurait envoyé deux moines pour dérober le précieux
trésor, ce qu'ils firent en dissimulant les graines (oeufs)
de vers à soie dans des cannes en bambou !
L'usage de ce fil qui donne une étoffe
magique se répandra alors dans le monde des princes et
des riches seigneurs locaux.
Il faudra attendre Henri IV et les travaux
d'Olivier de Serres en 1599 pour voir le développement de
la sériciculture en France.
Vers 1850, une maladie, "la Pébrine" décimera tous les élevages en France puis s'étendra jusqu'à l'Asie. L'intervention de Pasteur permit de trouver une parade à cette épidémie, mais ...
L'ouverture du Canal de Suez et l'invention des fibres artificielles acheva la belle aventure séricicole française ; la dernière filature a fermé vers 1960, mes magnaneries furent fermées et beaucoup de mûriers arrachés.
Depuis, tous les métiers de la soie commencent par l'importation de soie grège d'Asie ou du Brésil.